Démocratie

Un des plus mauvais résultats de la démocratie est de faire de la chose publique la proie d’une classe de politiciens médiocres et jaloux, naturellement peu respectés de la foule.

Ernest Renan, La réforme intellectuelle et morale, Michel Lévy Frères, Paris, 1871, Préface, p. III.

 

La démocratie contemporaine n’est pas tant une institution politique qu’une forme d’enveloppement « total » de nos existences. Le processus de globalisation démocratique actuellement en cours coïncide désormais avec celui du développement de la civilisation des mœurs. Dès l’école maternelle, les enfants sont initiés aux « conduites citoyennes » et à la règle démocratique. Toutes les autres formes politiques concurrentes y sont discréditées. Tout se passe comme si la démocratie était l’unique rempart à l’expansion des foyers de barbarie — États dits voyous, organisations terroristes… Comme si notre époque était celle du couronnement d’une essence démocratique dont le culte est en expansion constante. Lorsque tout ce qui tend à s’opposer à ce nouvel absolutisme démocratique se voit discrédité, que reste-t-il de la tolérance démocratique ?

Alain Brossat, Le sacre de la démocratie, Tableau clinique d’une pandémie, Anabet Éditions, août 2007.

 

Les institutions démocratiques réveillent et flattent la passion de l’égalité sans pouvoir jamais la satisfaire entièrement.

Alexis de Tocqueville, Œuvres complètes d’Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, tome II, chap. V, Paris, 1868, p. 48.

Thomas Hobbes, théoricien de la bourgeoisie moderniste, par Hannah Arendt

Thomas Hobbes, théoricien de la bourgeoisie moderniste, par Hannah Arendt Une origine de la puissance sans limites des pouvoirs totalitaires

Avec Thomas Hobbes (1588-1679), le monde anglo-saxon lègue à l’humanité le poison lent, mais létal, d’une théorie de la croissance illimitée du pouvoir politique pour garantir la liberté de s’enrichir sans limite, le tout sous fond d’apologie de la tyrannie. Pour ce faire, Hobbes déclare une guerre totale à la métaphysique grecque qui, reprise par […]

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Société traditionnelle et société bourgeoise. Bourgeoisie absolue

Société traditionnelle et société bourgeoise « La bourgeoisie est l'autre nom de la société moderne » (François Furet)

Durant tout notre propos, nous ne parlerons nullement du bourgeois traditionaliste désireux de transmettre à ses enfants une société harmonieuse fondée sur la loi naturelle voulue par le Créateur, une société dont la finalité terrestre est le bien commun. Le bourgeois dont il est ici question est celui prophétisé par Thomas Hobbes : le bourgeois

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Voter le moindre mal, c'est voter pour le mal.

Voter : du moindre mal au vote utile Communion Tradicionalista Carlista

L’argument du « moindre mal » est régulièrement invoqué en période électorale afin d’obliger en conscience catholiques et monarchistes à voter pour tel ou tel candidat. Or c’est précisément cet argument qui constitue le mécanisme permettant l’instauration du pire des régimes. La philosophe Hannah Arendt — qui a consacré sa vie à la recherche des

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Leçon de démocratie

Leçon de démocratie, par Aristophane et George Frêche Les électeurs sont des « cons » à séduire

Si dans la pensée traditionnelle, l’objet de tout bon gouvernement est de rendre les hommes vertueux afin de réaliser le bien commun, tel n’est point le cas de la démocratie. De l’Antiquité à nos jours, dans un souverain mépris du peuple, celle-ci a toujours promu structurellement le vice et la médiocrité. Aussi, la critique hilarante

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Les principes de la pédagogie moderne par Hannah Arendt

Les principes de la pédagogie moderne, par Hannah Arendt Déconstruction des paradigmes du pédagogisme (1961)

Hannah Arendt publie la Crise de la culture en 1961. Dans un chapitre consacré à l’enseignement elle analyse l’échec de la pédagogie moderne et ses ravages sur la société américaine. Pourtant, ces mêmes principes constituent à présent le prêt à penser de l’Éducation nationale. L’enseignant est invité à abdiquer son autorité au profit de l’autogestion

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Du gouvernement représentatif, par Louis de Bonald (vers 1835) Régime de conseil vs Régime d'opposition

Pour légitimer son usurpation de 1830, Louis-Philippe revendique une monarchie populaire par opposition à la traditionnelle monarchie royale. Bonald revient ici sur cette tentative de synthèse entre monarchie et démocratie, et montre combien l’abandon du régime de conseil pour le régime d’opposition est préjudiciable au bien commun. En effet, l’existence d’une opposition constitutionnelle, inhérente au

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Le mécanisme sociologique des sociétés de pensée Augustin Cochin et la genèse de la Révolution (III)

Pour expliquer le phénomène révolutionnaire et l’avènement des régimes totalitaires, la théorie du complot — telle que l’a formalisée l’abbé Augustin Barruel — est loin d’être satisfaisante. Augustin Cochin propose l’approche beaucoup plus rationnelle et terrible du mécanisme sociologique. Ainsi le rôle de sociétés secrètes, comme la Franc-Maçonnerie, s’inscrit-il dans le mouvement plus vaste des

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Groupes réducteurs et noyaux dirigeants (1973) Sociologie de la subversion de masse

Comment ces étudiants sérieux, après seulement quelques participations aux AG de grévistes, se sont-ils mutés, pour les uns en révolutionnaires hargneux et violents, et pour les autres en couards prêts à toutes les concessions ? Comment cette Conférence des Évêques de France a-t-elle pu déboucher sur des déclarations aussi insipides, consensuelles et pusillanimes ? C’est que ces

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Le Déclin du courage, par Alexandre Soljenitsyne, Harvard (juin 1978) Communisme et capitalisme, frères ennemis mais frères

Devant la prestigieuse assemblée des enseignants de Harvard, le Prix Nobel rescapé du Goulag soutient que les sociétés soviétique et occidentale moderne ne diffèrent pas de nature. Toutes deux se fondent sur l’autonomie de l’homme par rapport à Dieu et ambitionnent de réaliser son bonheur par le seul changement de système social. Toutes deux génèrent

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Essai sur le libéralisme pratique Les combats de messieurs Malgrétout, Tradi et Légitimiste

Interrogeons nous un instant sur l’action politique du catholique au sein d’une société post-révolutionnaire. Faut-il combattre la République de l’intérieur et accepter sa loi de la « volonté générale » au risque de la légitimer et de se perdre ? 0u faut-il au contraire refuser le système et le combattre autrement ? [La Rédaction]

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